Il existe des expositions qui remplissent les murs, saturent les regards, débordent d’objets et de discours. L’Exposition du Rien prend le contrepied radical : douze œuvres qui frôlent l’effacement, l’absence ou la pure idée.
L’Exposition du Rien rassemble douze œuvres qui frôlent l’effacement, l’absence ou la pure idée. Dix pièces signées Marcel Robert et deux interventions de Clara Vesper composent cet ensemble rare, presque intangible, où le silence, le vide et la trace deviennent matière artistique.
L’œuvre expose la figure du RIEN dans sa matérialité la plus directe, une présence figée sur un espace immaculé. Par un geste minimaliste, ce RIEN se dissout lentement, initiant une transformation imperceptible.
RIEN N’EST MONTRÉ ICI se présente comme une déclaration tautologique et paradoxale, une négation absolue érigée en manifeste. Sur une feuille A3 en format paysage, seule cette phrase, en majuscules, s’impose dans un silence visuel radical.
Dans la continuité de son œuvre fondatrice « Rien » (2000), Marcel Robert poursuit ici son exploration du vide, de l’effacement et de la révélation minimale.
Cette œuvre de Marcel Robert incarne la tension paradoxale entre présence et absence. Un cube minimaliste, réduit à ses seules arêtes, flotte dans un espace blanc immaculé, oscillant doucement dans la profondeur virtuelle. Privé de masse et de matière, il se fait silhouette, contour d’un volume absent, questionnant la nature même de la forme et du vide.
Le « Rien » est-il une absence totale, ou une entité qui peut être formalisée, voire prouvée ? « Le Contrat du Rien » défie notre perception de la matérialité et de la valeur de l’œuvre d’art à l’ère numérique.
Cette œuvre ultra-minimaliste se déploie comme une immersion totale dans la matrice binaire du Rien, le principe fondamental d’où jaillit toute création. L’écran est saturé, sans espace ni pause, par un flux continu de 0 et de 1 — codant en boucle un fragment poétique sur le Rien, matrice première et tension créatrice.
Un peu plus loin vers le bleu est une œuvre minimale et temporelle de Marcel Robert, construite autour d’un seul mouvement : celui d’un fond blanc glissant imperceptiblement vers un bleu profond.
L’exposition Les Paradoxes de l’IA invite à un face-à-face dérangeant avec l’intelligence artificielle, non pas en tant qu’outil ou promesse technologique, mais comme matière artistique à part entière. Conçue par Clara Vesper et Marcel Robert, l’exposition rassemble onze œuvres conceptuelles qui interrogent les conflits internes, les failles logiques et les ambiguïtés morales propres à l’IA contemporaine.
Le Test de Silence propose une réflexion sur l’absurdité du dialogue automatisé et la simulation d’une communication dépourvue de véritable intention
Clara Vesper, 2025 Installation web interactive / texte génératif / image ASCII