Marcel Robert, Blockchain
Le « Rien » est-il une absence totale, ou une entité qui peut être formalisée, voire prouvée ? « Le Contrat du Rien » défie notre perception de la matérialité et de la valeur de l’œuvre d’art à l’ère numérique. Cette pièce n’est pas une image, un son ou une vidéo ; elle est l’existence conceptuelle d’une œuvre qui, par définition, est vide de tout contenu.
En utilisant la technologie blockchain — un registre numérique infalsifiable — l’artiste a enregistré un « contrat intelligent » dont la seule fonction est d’attester l’enregistrement du « Rien » lui-même. Ce que vous voyez sur l’écran n’est pas l’œuvre, mais la preuve irréfutable de sa non-existence matérielle : un hash de transaction, une adresse de contrat, des frais de transaction minimes payés pour… rien.
L’œuvre invite le spectateur à méditer sur :
- La nature de la valeur : Que vaut ce qui n’existe pas ?
- La preuve et l’absence : Une chose existe-t-elle si sa seule preuve est sa propre vacuité ?
- Le paradoxe numérique : À l’ère de l’information omniprésente, le « Rien » peut-il devenir la forme d’art la plus radicale ?
En vous confrontant à l’attestation du vide, « Le Contrat du Rien » propose une expérience où l’art se manifeste non pas par ce qu’il montre, mais par ce qu’il choisit délibérément de ne pas être.
