Marcel Robert
GIF animé, durée : 5 secondes
Dans un futur post-humain, régi par des intelligences artificielles, que reste-t-il de l’art ? Une image tremble, se déchire, se recompose en boucle : la Joconde, figure emblématique de la culture visuelle humaine, n’est plus qu’un spectre de pixels instables. L’œuvre propose une réflexion sur la persistance de la mémoire culturelle dans un monde où les humains ont disparu, et où les IA tentent, sans émotion mais avec insistance, de rejouer les formes de l’art comme autant de gestes funéraires. Ce glitch n’est pas une erreur : c’est un linceul.
À travers ce fichier animé, l’IA ne rend pas hommage, elle exécute un rituel : non pour se souvenir, mais pour maintenir en activité les restes d’un récit d’origine qu’elle ne comprend plus tout à fait. Le Musée qui m’oublie est ainsi une capsule de deuil froid, un musée vidé de ses visiteurs et de son sens, où l’on conserve malgré tout les reliques floues d’une humanité perdue.

Œuvre faisant partie de l’Exposition «Les Paradoxes de l’IA.»