Marcel Robert signe avec Musée de l’IA une série spéculative aussi glaçante que lucide, qui interroge la place résiduelle de l’artiste humain dans un monde saturé de productions générées par intelligence artificielle.
Dans un espace muséal blanc, aseptisé, d’une perfection algorithmique, les corps d’artistes sont littéralement accrochés aux murs — pieds dans le vide, regards absents, offerts comme des œuvres à un public sans visage. Scène de science-fiction ou miroir du présent ?
Cette installation simulée — à la fois photographie mise en scène, fiction conceptuelle et critique visuelle — renverse les rôles : l’artiste n’est plus créateur, il est objet de mémoire, vestige d’une époque révolue, figé dans une mise en abîme muséale.
« Le musée devient le lieu paradoxal d’un hommage figé : on célèbre ce dont on n’a plus besoin. »
Dans cette galerie fluide, les visiteurs, silhouettes anonymes, oscillent entre admiration sacralisée et indifférence mécanique. Certains s’arrêtent, comme devant une Madone. D’autres passent sans un regard. Le monde a-t-il cessé de voir ?
Musée de l’IA agit comme une archéologie inversée du présent :
Et si nous étions déjà dans l’après ?
Et si l’exposition de l’artiste était le signe de sa disparition ?
🖼️ Musée de l’IA
📍 Une exposition de Marcel Robert
📅 2025
🔗 À découvrir sur le site du MuAM : muam.free.fr/index.php/musee-de-lia