Marcel Robert, 2025
Installation numérique générative – HTML / Canvas / JavaScript – 2025
Durée : 1 minute
Dans cette œuvre algorithmique immersive, Marcel Robert orchestre une lente montée en tension visuelle inspirée de l’esthétique cybernétique des années 1990. Des caractères binaires verts défilent en cascade sur fond noir, évoquant à la fois la mythologie numérique de Matrix, les terminaux UNIX, et les pluies de données d’un monde connecté.
Mais ici, le flux n’est pas infini. Les chiffres « 1 » et « 0 » tombent comme des gouttes de code, colonnes après colonnes, évoquant un flot informatique en apparence perpétuel. Mais cette chute n’est qu’un leurre de stabilité : après une accélération progressive du flux, le programme se dérègle et entre dans un état d’effondrement.
Ce glitch planifié, suivi d’un écran noir et d’un simple lien web, marque la fin du système. Une porte s’ouvre, ou se referme. L’œuvre évoque la fragilité des structures numériques, l’illusion du contrôle algorithmique et la brièveté de l’attention dans un monde saturé d’informations.
Ce moment de collapse agit comme une métaphore visuelle de l’épuisement des systèmes, de l’entropie dans les structures de données, ou encore de la limite temporelle du numérique lui-même.
L’œuvre interroge le spectateur sur sa place dans un monde régi par des algorithmes qui naissent, vivent et meurent plus vite que nous. Elle pose la question suivante : Que reste-t-il lorsque le langage machine tombe en poussière ?
Marcel Robert, 2025
Generative digital installation – HTML / Canvas / JavaScript – 2025
Duration: 1 minute
In this immersive algorithmic work, Marcel Robert orchestrates a slow build-up of visual tension inspired by the cybernetic aesthetic of the 1990s. Green binary characters cascade across a black background, evoking the digital mythology of The Matrix, UNIX terminals and the rain of data in a connected world.
But here, the flow is not infinite. The numbers ‘1’ and ‘0’ fall like drops of code, column after column, evoking a seemingly perpetual flow of data. But this fall is only a delusion of stability: after a gradual acceleration of the flow, the programme goes haywire and enters a state of collapse.
This planned glitch, followed by a black screen and a simple web link, marks the end of the system. A door opens, or closes. The work evokes the fragility of digital structures, the illusion of algorithmic control and the brevity of attention in a world saturated with information.
This moment of collapse acts as a visual metaphor for the exhaustion of systems, entropy in data structures, and the temporal limit of the digital world itself.
The work questions the viewer’s place in a world governed by algorithms that are born, live, and die faster than us. It asks: What remains when machine language crumbles to dust?